En moyenne, la ménopause survient entre l’âge de 45 et 55 ans. Quelques symptômes peuvent apparaître en préménopause, une période qui s’étire parfois pendant quelques années et qui est souvent révélée par l’irrégularité des règles. Lorsque les menstruations s’arrêtent durant 12 mois consécutifs, on dit alors qu’on passe de la préménopause à la ménopause.
En plus des changements sur le plan des règles, plusieurs femmes ressentent de la fatigue, des bouffées de chaleur, de l’insomnie et des troubles de concentration ou de mémoire, des maux de tête, de la sécheresse vaginale et une perte de libido, entre autres.
Avant d’envisager la médication pour atténuer ces désagréments, plusieurs options – parfois même plus utiles que les médicaments – peuvent être explorées. Par exemple, faire de l’activité physique régulièrement aide à réduire les problèmes de sommeil et de l’humeur. Tout comme le fait d’éviter certaines substances – alcool, caféine, drogues, repas gras ou épicés – contribue également à amoindrir les bouffées de chaleur.
Avec l’approbation de son pharmacien, on peut lorgner du côté de la mélatonine afin de contrer les troubles de l’endormissement, d’un hydratant vaginal à longue action pour réduire l’irritation durant les rapports sexuels ou encore des suppléments vitaminiques pour atténuer les risques de fractures induits par les changements hormonaux.
Et l’hormonothérapie dans tout ça?
Si, malgré vos bonnes habitudes, vos symptômes restent sévères et nuisent à votre qualité de vie, il y aurait lieu de discuter avec votre médecin de la possibilité de recourir à l’hormonothérapie de remplacement ou aux solutions non hormonales contre les bouffées de chaleur. Vous pourrez évaluer ensemble les diverses formes (anneaux, timbres, gel, comprimés, etc.) et différents mécanismes d’action (hormones, antidépresseurs, etc.) offerts. Gardons tout de même en tête que ces traitements n’offrent pas un soulagement instantané ni même un bénéfice à coup sûr. Car jusqu’à une femme sur trois ne constatera que très peu de bénéfices (voire aucun) malgré la prise de ces médicaments, tandis que ces derniers sont liés à des effets secondaires parfois importants (1 femme sur 118 souffrira d’un caillot sanguin dans une jambe ou un poumon en prenant des hormones de remplacement durant sa ménopause).
Autrement dit, si on vous a prescrit des médicaments pour contrer les symptômes de la ménopause, mais que vous constatez peu ou pas de changements quant à ces symptômes, contactez votre pharmacien pour qu’il puisse ajuster la dose ou changer votre traitement pour un autre. Parlez-lui également si vous êtes plutôt tentée de prendre des produits naturels, histoire de vous assurer qu’ils sont bel et bien compatibles avec votre état de santé et vos médicaments!
Pour en lire et en rire
Pour en savoir davantage...
On ne manque pas de visionner la très instructive série documentaire Loto-Méno, dans laquelle Véro échange en toute franchise avec diverses femmes et expertes sur la question de la périménopause et des troubles hormonaux qu’elle entraîne (ICI Tou.tv Extra). Et pour contribuer à ce que les Québécoises aient un meilleur accès aux hormones bio-identiques dans notre système de santé public, on appose notre signature sur la pétition «Loto-Méno: Pour l’accès à une hormonothérapie bio-identique», lancée par Véro et la Dre Sylvie Demers (change.org).

Photo de couverture: Stocky
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