Ç’a commencé au début du mois de septembre. Je me sentais déprimée, j’avais toujours la larme à l’œil. Le matin, j’éprouvais toutes les difficultés du monde à me sortir du lit. Je grignotais de façon compulsive durant la journée… Mais que se passait-il?
Je savais que ce n’était pas le SPM, puisque je prends la pilule en continu. Et rien dans ma vie n’était démoralisant au point de susciter ces symptômes.
Puis ça m’est revenu. J’étais en pleine déprime saisonnière.
Je ne sais pas pourquoi j’oublie chaque année qu’à l’automne, je dois impérativement sortir ma lampe de luminothérapie.
La luminothérapie, c’est pour qui?
La luminothérapie peut faire du bien à tout le monde. Après tout, qui ne s’est jamais plaint du manque de soleil en hiver? Mais elle s’adresse plus particulièrement aux gens souffrant de déprime saisonnière ou de «blues hivernal». Cet état, lié au manque de lumière naturelle, affecte environ 18 % des gens. La majorité, entre 70 % et 80 % des personnes atteintes, sont des femmes.*
Les symptômes varient, mais parmi les plus fréquents, on retrouve la fatigue chronique, la somnolence durant le jour, des troubles du sommeil, la difficulté à se lever le matin, un appétit accru, la tristesse, l’irritabilité, le manque de concentration. Hum. Pas jojo, tout ça. C’est là que la luminothérapie entre en scène et brille de tous ses feux.
La luminothérapie, c’est quoi?
Le principe de la luminothérapie est assez simple: elle consiste à s’exposer de façon régulière – tous les jours – à une source de lumière artificielle. Cette lumière reproduit celle du soleil, mais sans les effets indésirables des ultraviolets. Le traitement s’effectue au moyen d’une lampe de luminothérapie.
Cette dernière bloque la mélatonine (une hormone qui déclenche le sommeil), sécrétée anormalement dans la journée à cause de manque d’exposition à la lumière, et augmente le niveau de sérotonine (une hormone qui régule l’humeur). La luminothérapie permet donc à votre horloge biologique de retrouver un cycle plus cohérent.
Comment ça fonctionne?
On doit se procurer une lampe de luminothérapie et s’assurer qu’elle dispense 10 000 lux pour être efficace, sinon, on doit augmenter le temps d’exposition. J’ai acheté la mienne il y a plus de 10 ans, et elle fonctionne toujours aussi bien. Les ampoules ont une durée de vie de 20 000 heures, et on peut s’en procurer de nouvelles sur le site. Mais bien d’autres modèles existent, qu’on peut trouver en ligne ou dans les grandes surfaces.
Depuis, de septembre à avril, j’allume ma lampe tous les matins et m’installe devant durant une trentaine de minutes. Comme il n’est pas recommandé de regarder directement la lampe, j’en profite pour lire les nouvelles en déjeunant. Un trois-en-un!
Les effets secondaires sont rares, mais peuvent se traduire par des maux de tête, une fatigue des yeux, des nausées ou de l’agitation. On peut à ce moment commencer par cinq minutes d’exposition et augmenter graduellement. Son utilisation est toutefois déconseillée aux personnes souffrant de certains problèmes oculaires, de diabète ou utilisant des médicaments aux effets photosensibles.
Le simulateur d’aube
En plus de la lampe de luminothérapie, j’ai ajouté à mon arsenal un simulateur d’aube. Au lieu d’une sonnerie stridente (je suis in-ca-pa-ble!), le simulateur d’aube éclaire progressivement la chambre pour un réveil en douceur. C’est un bon complément pour renforcer les effets de la luminothérapie.
Il aurait un effet sur l’humeur et sur les performances cognitives. Et pour en avoir été privée pendant quelques semaines l’hiver dernier, le mien ayant rendu l’âme, je peux vous affirmer que, dans mon cas du moins, c’est vrai! J’ai longtemps eu un modèle semblable à celui-ci. J’ai opté cette fois pour ce modèle. Bien sûr, comme la lampe, il n’est pas donné, mais c’est un investissement qui en vaut la peine. Ce n’est pas miraculeux, hein, mais en ce qui me concerne, je note une énorme différence. C’est comme… le jour et la nuit!
*Source: Passeport Santé
Photo: Getty Images
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