Manger ses émotions: une lutte à finir!

Manger ses émotions, une lutte à finir
27 Fév 2014 par Linda Priestley
Catégories : Santé
Icon

Manger ses émotions, une lutte à finirÀ la façon des mangeurs intuitifs? Ils sont un bel exemple à suivre, en effet. Les mangeurs intuitifs reconnaissent les signes de la faim, ils mangent ce qu’ils aiment, sans culpabilité. Ils arrêtent de casser la croûte dès qu’ils n’ont plus faim. Contrairement à celles et ceux qui s’imposent des privations, ils savent qu’ils ne manqueront jamais de nourriture. Parce qu’ils sont à l’écoute de leur corps et qu’ils sont conscients de ce qui leur fait du bien, ils apprécient les aliments sains. En même temps, ils ne résistent pas à une petite fringale sucrée ou salée. Une de mes copines, une mangeuse intuitive pure, m’a déjà dit, pendant qu’elle savourait un plat: «Ah! Je n’ai plus faim, mais je vais continuer à en manger tellement c’est bon!» Elle a pris quelques bouchées de plus, et elle n’a ressenti ni culpabilité ni besoin de se priver par la suite. C’est ce que j’appelle avoir un rapport sain avec la nourriture.

Pourquoi a-t-on l’impression qu’il nous faut réapprendre à manger? Parce que c’est vrai! Regardez les enfants: dans la plupart des cas, ils aiment déguster les aliments, ils savent quand ils n’ont plus faim et ils reconnaissent ce qui leur plaît ou non. On naît de cette façon, avec cette envie d’explorer, de goûter à tout, de découvrir de nouvelles saveurs. Malheureusement, les attentes de notre entourage, de la société, le culte du corps parfait, la quête de la minceur, les interdits et les privations viennent tout compliquer. Ce n’est que par le lâcher-prise qu’on peut reprendre le contrôle de la situation.

Comment peut-on empêcher nos émotions de dicter notre façon de manger? En réalisant d’abord qu’on n’a pas besoin de la nourriture pour les apaiser. Une fois cette étape franchie, on peut apprendre à créer une certaine «distance» entre notre désir de manger et
l’acte de se nourrir. Pour plusieurs personnes, faire face à ses états d’âme, sans l’aide de la nourriture, peut s’avérer long et pénible. Si cette prise de conscience ne s’obtient pas facilement, on peut alors chercher du soutien à l’extérieur, sous forme de livres, de conférences et même de thérapies. Ce sera toujours mieux que les régimes à répétition.

Existe-t-il d’autres méthodes récentes qui pourraient venir à notre rescousse? Malheureusement, non. L’industrie pharmaceutique rêve de trouver la pilule miracle, mais je n’y crois pas. La dernière en lice: celle du bonheur, qui crée des sentiments de bienêtre. Par exemple, les compagnies songeraient à se servir de l’ocytocine, l’hormone de l’amour, pour aider les gens à combattre leurs rages de sucre. J’ai décidé de ne pas m’étendre là-dessus dans mon livre, parce qu’à mon avis la solution miracle se trouve à l’intérieur de nous. Elle est gratuite et accessible: pourquoi ne pas en profiter? L’idée est de rester branchée sur ce qu’on ressent. De se faire confiance et de ne pas avoir l’impression qu’un oeil géant nous surveille et nous juge pendant qu’on mange.

Une grande patience est-elle nécessaire pour y parvenir? Oui! Savoir s’écouter, ça s’apprend étape par étape. Comme l’art de surfer, par exemple. Jamais on n’oserait, dès notre première tentative, se lancer sur une mer déchaînée! Même chose avec la nourriture. Il faut s’entraîner, faire un peu de chemin à la fois, chaque jour, afin d’être en mesure de reconnaître les émotions qui nous animent quand on est devant un frigo bien garni, lorsqu’on passe à table ou encore en fin de journée (les «maudites soirées», comme je les appelle, parce qu’elles sont des occasions propices à nous faire craquer). Pour ces raisons, je propose des exercices faciles à mettre en pratique quotidiennement. Avec de la persévérance, on peut devenir experte du surf émotionnel… et ainsi mieux savourer la vie!

Vous pouvez consulter la version intégrale de cet article dans le troisième numéro de Véro magazine, à la page 95, avec le titre « Manger ses émotions, une lutte à finir! ». Le magazine est disponible en kiosque et en version iPad.



Catégories : Santé
1 Masquer les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  1. diane ouimet dit :

    Bonjour je trouve ca tres intéressent je suis prete a le faire ,Merci !! de nous le faire partager 🙂

Ajouter un commentaire

Magazine Véro

S'abonner au magazine