Selon une étude menée par la compagnie de jouets sexuels Womanizer et l’entreprise de coupes menstruelles Lunacopine, la masturbation permettrait de réduire l’intensité des douleurs menstruelles. Sur les 486 participantes* sélectionnées pour la recherche, 70% ont déclaré que la masturbation les avait aidées à réduire leur douleur. Parmi celles-ci, 6 femmes sur 10 ont dit avoir vu une amélioration, alors que 31% ont constaté une forte réduction de l’intensité de leur souffrance.
La sexologue et docteure en psychologie, Dre Alexandra Hubin, explique ces résultats entre autres grâce à la dopamine, l’hormone dite du plaisir. Lorsque celle-ci est libérée, lors de la masturbation ou de l’orgasme, une sensation de bien-être envahit la personne. Les douleurs sont alors naturellement reléguées au second plan, ce qui soulage. De plus, la fondatrice de Sexologie Positive, un organisme belge, explique que « le métabolisme et la circulation sanguine sont stimulés, ce qui va également venir contrer la douleur. » Finalement, la contraction et le relâchement des muscles pendant l’orgasme ont aussi un effet relaxant.
Menée de mai à novembre 2020 sur des participantes de 18 à 49 ans issues de 19 pays différents, l’étude a observé une réduction des symptômes tels que les crampes, la diarrhée, les changements sur le plan émotionnel, le ventre gonflé, l’extrême fatigue ainsi que les douleurs aux seins, dans le bas du dos, au ventre et à l’intérieur des cuisses. De plus, 42% des femmes ont affirmé que la masturbation avait aussi réduit la fréquence de leurs douleurs.
La pratique sexuelle a eu un effet presque immédiat sur l’intensité des douleurs, en plus d’une diminution progressive par la suite. L’étude demandait aux personnes de noter leurs symptômes chaque mois ainsi que d’évaluer sur 10 l’intensité de leur douleur ainsi que la fréquence de celle-ci. Par la suite, pendant une période de 3 mois, elles ont été invitées à remplacer leur médication habituelle contre la douleur des règles par la masturbation.
À la fin de l’étude, 90% recommandaient à autrui de se masturber pour soulager les douleurs menstruelles et 85% avaient prévu maintenir cette routine de masturbation pour lutter contre les douleurs.
Première étude du genre, celle-ci permet d’éclairer la façon dont le corps agit, lorsque menstrué. Les compagnies Womanizer et Lunacopine déplorent par ailleurs être les premiers à se pencher sur la question. Elles mettent en lumière le « Gender Health Gap », cette idée que la science fait moins d’étude sur la santé féminine que masculine.
*Les termes féminins sont employés afin de faciliter la lecture, mais il est important de noter que les menstruations peuvent être une réalité vécue sans regard à l’identité de genre.
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Photo: Womanizer
