Puberté et ménopause : Le passage obligé vers les bouleversements hormonaux

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06 Fév 2023 par Michèle Beauchamp
Catégories : MSN / Psycho / Santé / Véro-Article
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La ménopause est un passage obligé pour les femmes. Certaines remportent un jackpot de désagréments à la loterie, tandis que d’autres traversent cette période sans bouleversements extrêmes. J’en suis.

Peut-être est-ce une question d’hérédité, car pour maman, le scénario fut identique. Ni grandes chaleurs ni sautes d’humeur inquiétantes, peu de sécheresse vaginale dans les premières années. Soit, je versais un peu plus de larmes que d’habitude, parfois en lavant simplement ma vaisselle, mais comme je suis née avec un petit robinet qui fuit au coin de l’œil, cela ne m’inquiétait pas outre mesure. Cependant, pour remédier à cette situation, j’ai tout de même choisi de prendre des hormones.

Si ma ménopause s’est plutôt bien déroulée, il en a été autrement pour mon adolescence. Et cela a débuté dès mes premières menstruations à l’âge de 11 ans. En aucun cas, j’étais prête à quitter mon enfance et à affronter la puberté. D’ailleurs, rien que d’entendre ce mot me faisait dresser les poils sur les jambes. Et des poils, j’en avais! Des bruns, ceux qui ne passent pas inaperçus. Heureusement – laser oblige -, c’est désormais chose du passé. N’empêche, à l’époque, j’étais complexée.

Et comme si mes jambes ne suffisaient pas, je me suis aussi mise à bourgeonner. Du petit bouton qui pince jusqu’à la dermite séborrhéique en passant par l’urticaire. À moi seule, j’aurais pu faire vivre les dermatologues. Bon, j’exagère un tantinet mais je l’avoue, je n’étais pas bien dans ma peau, je ne me trouvais pas attrayante, j’étais mélancolique à souhait. De surcroît, ma classe regorgeait de jolies filles, alors rien pour améliorer mon estime de moi. Heureusement, la danse m’apportait un brin de répit. Je dansais bien, et je savais accrocher mon public lorsque j’étais sur scène. Cela me réconfortait.

J’étais convaincue que la chanson Tous les garçons et les filles, interprétée par Françoise Hardy, avait été écrite pour moi tellement j’avais l’impression de vivre ce que cette jeune fille chantait. Je n’étais pas très populaire auprès des garçons, et si par hasard l’un d’eux m’invitait à sortir, je déclinais son offre de peur qu’il me trouve nulle après le premier rendez-vous. La possibilité du rejet me paralysait au point de refuser de prendre un tel risque. Zéro confiance en moi!

Certes, maman m’avait entretenu sur l’adolescence et les changements hormonaux qui s’opèrent à cet âge. Après tout, madame Bertrand avait écrit un fascicule sur le sujet. Néanmoins, le sweet sixteen dont on parlait dans les rengaines américaines, je ne l’ai pas connu.

Et puis, est arrivée Ali. La Jenny du film à succès Love Story qui, sans le savoir, est venue à ma rescousse. Sans nullement prétendre être à l’image de mon idole d’alors, tout comme elle j’avais des yeux bruns, des cheveux bruns, longs avec une raie au milieu et surtout, une incisive centrale gauche qui empiétait sur celle de droite. Étrange direz vous, mais c’est à partir de ce moment-là, que j’ai commencé à me trouver autre chose que des défauts…Enfin!

Photo principale : Rachael Crowe Unsplash (Jeune femme) et Angelina Litvin Unsplash (Femme d’âge mûr)

 

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