Solutions pour que les réseaux sociaux nuisent moins à votre concentration

21 Juin 2021 par Le CIEL (Centre pour l'Intelligence émotionnelle en Ligne)
Catégories : MSN / Santé / Véro-Article
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Lorsqu’il est question de procrastination, les réseaux sociaux sont souvent au banc des accusés. Comment ces plateformes peuvent-elles nuire à notre concentration et par où commencer pour limiter leur puissante attraction?

Par Emmanuelle Parent pour Le Centre pour l’intelligence émotionnelle en ligne (Le CIEL)
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Au moment d’amorcer cette lecture, êtes-vous au travail? Êtes-vous plutôt installée devant un film ou en train de déguster un dîner? Avez-vous cliqué sur ce texte à partir de Facebook, d’une story Instagram, d’un courriel?

Faire moins de choses en même temps

Les travaux s’intéressant aux difficultés de concentration en rapport au numérique pointent du doigt un même phénomène : le multitâche. Les réseaux sociaux se trouvent sur des appareils où nous accomplissons différentes activités : discuter avec son entourage, consulter ses courriels, se distraire, travailler. Ce champ de possibilités dans le même espace nous prédispose à alterner rapidement d’une tâche à l’autre, ce qui interfère avec notre concentration.

Non seulement l’alternance constante amène une fatigue mentale, mais elle allonge le temps pour s’immerger dans une tâche. Atteindre cet état in the zone (dans la zone) peut prendre jusqu’à 15 ou 20 minutes. En ce sens, ouvrir son onglet Facebook ou Instagram sur son téléphone toutes les 10 minutes devient vite épuisant.

Les plateformes veulent nous déconcentrer

Plus nous passons du temps sur les réseaux sociaux, plus c’est payant pour les plateformes. C’est pourquoi Facebook, Instagram ou Tiktok mettent en place des mécanismes pour attirer et maintenir notre attention : les notifications, le «Vu» ou les «trois petits points» qui indiquent que la personne va bientôt nous répondre, le fil d’actualité infini qui se renouvelle chaque fois qu’on ouvre l’application. Bref, tout pour assouvir notre curiosité!

Même si une partie de nos interruptions viennent des alertes des réseaux sociaux, nous faisons aussi face à une pulsion personnelle, l’autointerruption. Comme nous prenons l’habitude de soutenir notre attention pour une courte période de temps, nous en devenons à se diriger vers les réseaux presque par automatisme.

Vers les solutions

Il y a des tas de bienfaits à porter notre attention sur une seule tâche à la fois comme le repos cognitif et une qualité de travail supérieure. Résister à basculer d’une activité à ses réseaux sociaux demeure un défi. Voici quelques astuces pour s’aider et limiter la tentation : configurer ses notifications pour les réduire le plus possible, laisser son téléphone dans une autre pièce pour une durée déterminée, travailler en mode plein-écran, maintenir son nombre d’onglets ouverts au minimum, fixer des moments précis dans la journée pour consulter ses réseaux, utiliser une fonctionnalité qui bloque l’accès à certaines applications ou certains sites Web pour un temps.

En addition à ces trucs, s’informer sur les sources qui poussent à la procrastination contribue à mieux comprendre ce comportement qui vient davantage d’un réflexe d’anxiété que de paresse. Et finalement, accepter que la nouvelle prise de nouvelles habitudes prend du temps et que plus on se pratique à soutenir notre attention, plus facile ça deviendra.

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Photo : Carol Yepes Getty Images



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