Depuis l’avènement du mouvement social #MeToo, créé en 2006 mais popularisé en 2017, les violences sexuelles sont de plus en plus dénoncées. On assiste à une véritable révolution sociale afin de sensibiliser la société à l’ampleur du problème que consiste les violences sexuelles. Parmi celles-ci, la coercition reproductive semble pointer le bout de son nez et faire de plus en plus parler d’elle.
Qu’est-ce que la coercition reproductive?
La coercition reproductive renvoie à des comportements de contrôle et de force mis en place dans le but d’interférer ou d’orienter la trajectoire contraceptive et reproductive de l’autre partenaire (American College of Obstetricians and genecologists, 2013).
Il y a trois catégories de coercition reproductive :
1) Le sabotage contraceptif;
2) Les pressions relatives à la grossesse;
3) La coercition lors de la grossesse
Selon une équipe de recherche de l’Université de Montréal, 38% des femmes auraient déjà vécu de la coercition reproductive au cours de leur vie. Ce phénomène se manifeste dans tous les types de relations (engagée, répétitive non-engagée et ponctuelle non-engagée). Un exemple courant et clair de coercition reproductive serait le retrait du préservatif à l’insu de la partenaire. Manipuler ou contraindre sa partenaire afin qu’elle subisse un avortement est également une forme de coercition reproductive.
Actuellement, le Projet Relations, Contraception et Reproduction, en collaboration avec le laboratoire de recherche sur la santé reproductive et les violences, l’UQAM et le CRSH, est à la recherche de femmes ayant vécu de la coercition reproductive. Pour tous les détails et informations sur le sujet, il est possible de consulter le www.projetrcr.com.
Le laboratoire de recherche sur la santé reproductive et les violences, dirigé par Mme Sylvie Lévesque, professeure au département de sexologie de l’UQAM, cherche à documenter, via les différents projets de recherches menés, les enjeux importants concernant la santé reproductive et les violences associées. Pour consulter le contenu de leurs projets de recherches, il est possible de consulter le www.leveque.uqam.ca.
Où se renseigner et obtenir de l’aide?
Différentes ressources sont disponibles afin de se renseigner, parler ou être écoutée concernant les enjeux liés à la coercition reproductive. Des ressources de santé sont également disponibles afin de fournir des tests de dépistage ITSS, des tests de grossesse, de l’aide avec la contraception ou bien l’accès à la pilule du lendemain. Tous ces services sont gratuits et confidentiels.
SOS Violence Conjugale (accessible partout au Québec) 1-800-363-9010, 24/7.
Grossesse-Secours (accessible partout au Québec), 1-877-271-0555, lundi au vendredi 9h-16h30.
Tel-Jeunes (accessible partout au Québec), 1-800-668-6868, 24/7.
Regroupement québécois des Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel (CALACS), (accessible partout au Québec), 1-888-993-9007.
Férédation du Québec pour le Planning des Naissances (FQPN), (accessible partout au Québec), en ligne www.fqpn.qc.ca.
Info-Santé et Info-Social, (accessible partout au Québec), 811, 24/7
Photo principale : Smile Getty Images
À lire aussi :