Méchant beau défi!
Pour les amoureux de défis physiques, comme Julie, qui veulent se surpasser, la TDLG est tout indiquée. Un petit groupe pousse l’audace jusqu’à faire la traversée à la course! Six femmes, dont Lucette, 63 ans, qui ne se connaissaient pas avant de débarquer en Gaspésie, décident de courir ensemble. «On a vraiment développé une belle amitié, se remémore Anne Gaëlle, une trifluvienne de 31 ans. Le dernier jour, on a couru en se tenant par la main et en chantant. On a même pleuré en se quittant!»
À 38 ans, Kim, coach de spinning, se considère «pas mal en forme» mais, malgré ses entraînements réguliers, elle affirme que «la TDLG est un beau défi, surtout avec la fatigue et les petits bobos qui s’accumulent».
Ah oui, parlons-en des bobos! Qui dit plusieurs jours consécutifs de randonnée dit aussi ampoules. Je l’apprends assez vite merci: une ampoule gigantesque, curieusement située sous l’ongle de mon gros orteil, ralentit mes ardeurs… jusqu’à m’arrêter complètement au troisième jour, en route vers le Bourg de Pabos. Heureusement, l’équipe de soins de la TDLG (dont une infirmière, deux physiothérapeutes, un massothérapeute et un coach de cardio plein air) me prend en charge, me soigne et me bichonne. J’en profite pour choisir les parcours dits «contemplatifs», parce que plus courts et moins exigeants, durant les jours suivants. Bah, il y a pire que d’aller voir les fous de Bassan au Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé.
Au bout du compte, je suis rentrée à la maison guérie – et je ne parle pas que de mon orteil: la traversée m’a prouvé que le contact humain est ce qui me nourrit le plus en ce bas monde… que ce soit en Gaspésie ou chez moi, sous mon toit.
Photos: ricochetdesign.qc.ca