Se marier dans le Sud: organisation et documents à prévoir

20 Juil 2017 par Annie St-Amour
Catégories : Famille / Voyage
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La perspective de vous envoler vers les Caraïbes (ou ailleurs!) pour convoler en justes noces ou renouveler vos vœux vous titille? Sachez que vous n’êtes pas les seuls à vouloir faire partie du voyage!

Se marier sur la plage, c’est ce que souhaitaient Lucie et Jean-François, qui se sont épousés en République dominicaine en janvier dernier. Il y a presque deux ans, Annie et François ont fait de même à Cuba, une destination également choisie par Véronique et Éric, ainsi que Lyne et Martin, lesquels se sont toutefois séparés depuis.

Cette expérience vécue en formule tout inclus a fait l’unanimité auprès des nouvelles mariées interviewées sur le sujet. Et il semble qu’elle plaît à bien des gens, comme en témoignent plusieurs intervenants de l’industrie du voyage, qui observent une nette augmentation de ce qu’ils appellent les «mariages à destination».

Chez Transat A.T., spécialiste du voyage vacances, 30 % des réservations de groupe concernent ce type de mariage: «Ce segment est en croissance depuis au moins cinq ans, souligne Debbie Cabana, directrice du marketing, des médias sociaux et des relations publiques de l’entreprise. C’est pour cette raison que l’offre des hôteliers s’est bonifiée et qu’ils sont plus nombreux à proposer des forfaits ayant chacun leurs caractéristiques propres.»

Comment expliquer l’engouement des amoureux pour ces échanges de vœux à l’ombre des palmiers? Le mariage religieux de tradition chrétienne aurait-il quelque chose à y voir, en ce sens qu’il ne répond plus aux besoins des couples d’aujourd’hui? Pour Annie, qui se décrit comme «une fille de plage», la réponse est oui. «Je suis zéro pratiquante, confie-t-elle. Ce n’était pas important pour moi de célébrer notre engagement à l’église. Une cérémonie au bord de la mer, c’est ce qui nous représentait le mieux, mon chum et moi.»

Le stress? Non merci!

Un des avantages de se marier dans le Sud, c’est évidemment de pouvoir le faire à n’importe quel moment de l’année sans craindre les rigueurs du climat. Mais la météo clémente ne constitue pas le seul incitatif. Pour les fiancés, c’est souvent une façon de se libérer du stress lié aux préparatifs.

«La logistique est plus simple avec une formule tout inclus, rappelle Mme Cabana. Il y a évidemment des choses à prévoir et des décisions à prendre, mais tous les hôtels offrant l’option mariage ont des coordonnateurs qui prennent les choses en main. Le couple se retrouve alors avec un seul fournisseur, tandis qu’au Québec, c’est difficile de s’en sortir sans dresser une liste sur Excel.»

Car organiser une noce, c’est tout un contrat! Parlez-en à Véronique, dont le mariage devait initialement être célébré en territoire québécois. Elle avait trouvé l’endroit idéal et même réservé la salle avant qu’un événement ne les oblige, elle et son conjoint, à changer leurs plans. «On a dû laisser tomber et, la fois suivante, on s’est dit: “Pourquoi n’irions-nous pas dans le Sud?” C’était vraiment génial comme idée… et beaucoup moins compliqué.»

Même son de cloche du côté de Lucie, pour qui il n’était pas question de se marier au Québec «parce que ça aurait été trop d’ouvrage». Sa priorité? «Je voulais que ce soit une belle fête et, surtout, que tout le monde puisse profiter pleinement de la journée.»

Pas seulement de la journée, de la semaine aussi! Car s’il y a un bénéfice très apprécié des nouveaux mariés, c’est bien la durée de l’événement! Quand on réserve sa place au soleil pour sept jours, on a davantage l’occasion d’en garder un souvenir inoubliable. «Fêter avec ceux qu’on aime, apprendre à se connaître et nouer de nouvelles amitiés, c’est magique! s’exclame Lucie. À la fin de la semaine, dans l’autobus qui nous ramenait à l’aéroport, on s’est dit en se regardant: “Bon! À qui le tour de se marier, l’an prochain?”»

RSVP

Difficile d’évaluer, parmi les gens invités, combien s’empresseront de répondre «présent!». Dans le cas d’un mariage à l’étranger, c’est généralement la famille immédiate et les amis proches qui sont au rendez-vous. «S’il faut s’attendre à ce que la célébration soit plus intime, il n’est pas inusité de voir des groupes de 30 et même de 50 personnes, affirme Mme Cabana. Échanger ses vœux dans un tout inclus implique que ce sont les invités qui paient pour leur déplacement et leur séjour. Ça exige un engagement financier supérieur à un mariage qui aurait lieu au Québec.»

Pour sa part, Lucie, qui avait lancé l’invitation à tout son monde sans exception, était bien consciente du fait qu’en organisant une cérémonie à l’extérieur du pays, les participants seraient surtout ses proches. «J’aurais aimé que tous puissent nous accompagner, mais je comprends aussi qu’un voyage, c’est une grosse dépense… On a tout de même eu de belles surprises!»

Plus d’une soixantaine de convives – incluant plusieurs oncles, tantes et cousines – ont assisté au mariage d’Annie et François. La semaine de l’événement, qui concordait avec celle des vacances de la construction, a sans doute joué en faveur de la promise et de son futur, même si les prix, à cette période de l’année, sont un peu plus élevés. La destination a aussi contribué à rallier un grand nombre de participants. «Il en coûte moins cher de se marier à Cuba qu’au Mexique, fait remarquer Annie. C’est pourquoi nous avons choisi d’aller là-bas.»

Union légale ou symbolique?

Les couples qui rêvent d’unir leurs destinées sur la plage ont le choix entre une cérémonie légale ou symbolique, cette dernière option étant, et de loin, la plus populaire. Plusieurs font donc le choix de commencer par officialiser civilement leur union au Palais de justice et de s’offrir ensuite un rituel symbolique sous le soleil. D’autres, déjà mariés depuis plusieurs années, décident de renouveler leurs vœux dans le Sud en compagnie de leurs enfants, de leurs familles et d’amis proches.

Coordonnatrice au complexe hôtelier Paradisus, en République dominicaine, Claribel de Los Santos confirme la tendance: seulement 5 % des mariages dont elle assure l’organisation sont des cérémonies formelles et légales. Pour que le mariage soit reconnu par la loi, les époux doivent se conformer aux exigences du pays où la cérémonie aura lieu et produire les documents officiels qui devront ensuite être traduits dans la langue du pays et, dans certains cas, certifiés par l’ambassade ou le consulat. Ce sont là des coûts et des démarches qui s’ajoutent et dont il faut tenir compte.

C’est parce qu’il y avait moins de paperasse à remplir que Lucie – une Québécoise pure laine – et son conjoint, de nationalité française, ont opté pour une noce symbolique. «Autrement, c’était un peu trop compliqué, entre autres parce qu’il s’agissait d’une seconde union pour les deux conjoints. Et lorsqu’on se marie dans le Sud, c’est justement pour ne pas avoir de trouble.»

De leur côté, Annie et François ont opté pour une célébration formelle à Cuba. «Sitôt signés, les documents sont envoyés à La Havane, où les autorités font les vérifications et apposent leur sceau, raconte Annie. Quand tout est officialisé, elles nous retournent les originaux. On a bien reçu les papiers, mais on a tardé à les faire traduire. Par la suite, il ne reste plus qu’à les acheminer aux bureaux du directeur de l’État civil.»

L’inscrire au registre… ou pas?

Voilà qui nous amène à poser la question suivante: les couples qui contractent un mariage à l’étranger doivent-ils en aviser le Directeur de l’état civil? L’organisation, qui relève du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, est habilitée à insérer au registre de l’état civil du Québec les événements d’état civil, tels un mariage ou une naissance, qui ont eu lieu à l’extérieur de la province. Les nouveaux époux n’ont pas l’obligation de transmettre leur certificat de mariage obtenu hors Québec dans le registre, mais sur le site Éducaloi, on leur recommande toutefois de le faire «afin de faciliter certaines démarches auprès des ministères et des organismes publics».

Remplir la demande et fournir les documents traduits, c’est une formalité à laquelle Véronique et son mari – duquel elle s’est séparée depuis – ne se sont pas soumis, car ils n’en voyaient pas l’utilité. Ils le regrettent tous les deux aujourd’hui. «Mon ex aimerait bien se remarier ici, raconte Véronique, mais il nous faut d’abord divorcer et c’est compliqué parce qu’on n’a aucune idée de l’endroit où se trouvent les papiers. Et faire venir les documents certifiés de Cuba, ce n’est pas facile.» Si on insiste davantage sur les documents à produire afin de célébrer un mariage légal à destination, c’est parce que les exigences varient d’un pays à l’autre et qu’il y a des délais à tenir en compte dans le traitement des demandes. D’où l’importance de s’y prendre à l’avance. Reste que s’il y a une leçon à retenir: c’est qu’il vaut mieux ne pas perdre de vue les documents qui officialisent l’union. Parce qu’on ne sait jamais ce que nous réserve la suite…

Psitt!

Les rabais sont encore plus intéressants si on réserve le séjour à l’automne ou de janvier jusqu’au début mars. Après, c’est la haute saison des mariages et les prix grimpent…

Avez-vous vos documents?

Source: Transat

Photo: iStock

Voir aussi:
6 conseils pour se marier dans le Sud

 



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