Nos très bons plans pour l’hiver

06 Jan 2020 par Ariane Arpin-Delorme
Catégories : Environnement / Véro-Article / Voyage
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Cet hiver, on choisit des destinations qui proposent des initiatives écoresponsables et des options à faibles émissions de GES.

Ayant déjà pris conscience que les vacanciers souhaitent maintenant voyager autrement, plusieurs entreprises offrant des produits et des services touristiques prennent le «virage vert» en proposant des expériences à faible empreinte écologique. Si on fait tout de même le choix conscient de partir à la découverte de «l’ailleurs», comment peut-on aborder les changements climatiques dans le choix de nos vacances et réduire notre impact sur l’environnement à notre échelle? Voici quelques idées pour prendre soin de soi… sans nuire à la planète.

PHOTO: BLANCHFORD LAKE

Poursuivre les aurores boréales

Située directement sous l’ovale auroral, Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, a été qualifiée de «capitale des aurores boréales». Et du mois de décembre au mois d’avril, on y observe cet incroyable phénomène de la nature à son meilleur.

Le Blachford Lake Lodge & Wilderness Resort n’est accessible que par un avion de brousse. En raison de son emplacement éloigné, il n’y a pas là-bas de pollution lumineuse provenant des villes voisines ou de la circulation routière. En outre, une multitude d’initiatives écolos y sont en vigueur: programme de gestion de la pêche, installation de panneaux solaires et autres actions pour économiser l’énergie, recyclage et compostage, réutilisation des eaux usées et aménagement de jardins.

Comme la saison hivernale peut être imprévisible (avec des températures oscillant entre -20 et -45 °C), mieux vaut débarquer avec des vêtements bien chauds pour s’adonner au ski de fond sur 20 km de sentiers balisés, à la raquette pour observer la faune nordique, à la glissade, au patin, au hockey, à la construction d’igloos, à la randonnée pédestre, au pistage de la faune et à l’escalade de glace sur le grand lac des Esclaves.

blachfordlakelodge.com

PHOTO: JEAN-YVES LÉVESQUE

Raquettes et yourte mongole

Fondée en 1999, la coopérative de travailleurs Aux berges du lac Castor pratique religieusement recyclage et compost, alors que des panneaux solaires alimentent ses plus petites habitations. Pour la quiétude des lieux, les véhicules motorisés ne sont pas autorisés à circuler sur les sentiers.

De la neige, il y en a au lac Castor! Ici, les flocons remplacent souvent la pluie qui tombe tout près, au village de Saint-Paulin (en Mauricie). Muni d’un réseau de sentiers d’environ 25 km, l’endroit est idéal pour chausser nos raquettes et partir à la découverte d’arbres centenaires. Si le beau temps est au rendez-vous, on peut même apercevoir le fleuve et les Montérégiennes en toile de fond. Des parcours et activités sont proposés sur l’immense patinoire et l’anneau de glace aménagés sur le lac, ainsi que le long d’une glissade en forêt.

Si j’affectionne particulièrement les yourtes mongoles, on y trouve aussi une myriade d’autres habitations: huttes, chalets avec cuisinette, lofts des bois, auberge… et même un chalet flottant! Équipés d’un poêle à bois, ces hébergements sont très accueillants en hiver. Les moins frileux peuvent aussi camper sur place. Et pensez au covoiturage!

laccastor.com

PHOTO: ARIANE ARPIN-DELORME

D’un océan à l’autre, à bord du Canadien

Le train émet entre 33 % et 50 % moins de CO2 que l’avion. Il peut aussi nous permettre de sortir des circuits touristiques classiques, dans des endroits plus ou moins accessibles par la route, ou de se rendre dans des villages plus isolés, par exemple en Europe ou en Asie centrale.

Pourquoi ne pas profiter de la basse saison hivernale pour prendre le train Canadien (de Toronto à Vancouver) de VIA Rail et découvrir ainsi les Rocheuses autrement?

Depuis 1990, en proposant plus de trains qui transportent aussi davantage de voyageurs, VIA Rail a réduit sa consommation d’essence d’au moins 25 % par passager/kilomètre et ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 15 %.

D’autres routes offertes par VIA Rail: le Ocean (Montréal-Halifax) et les routes aventures (Jasper-Prince Rupert, Winnipeg-Churchill, Sudbury-White River et Montréal-Senneterre.) Le Rocky Mountaineer nous mène pour sa part à travers les Rocheuses, mais sans qu’on puisse y passer la nuit.

viarail.ca; rockymountaineer.com

PHOTO: ARIANE ARPIN-DELORME

Dormir sous les étoiles

Au Québec, on trouve maintenant quelques endroits qui offrent l’expérience magique de dormir sous les étoiles dans une bulle, mais avec tout le confort d’un chalet. À cheval sur les Laurentides et la région de Lanaudière, les hébergements Les pieds sur terre, à Saint-Calixte, permettent de renouer pleinement avec la nature.

Sur un chemin forestier, on se rend à notre petit nid à pied, d’où l’intérêt de voyager léger… sans oublier notre maillot, pour profiter des spas extérieurs. En plus des trois bulles (simple, double et familiale), on peut aussi séjourner dans un authentique tipi ou une micromaison perchée dans les arbres.

Construits de façon écologique et installés en pleine autonomie au milieu de la forêt (avec toilettes sèches à compost, réserves d’eau potable pour la douche et la cuisine, poêles et barbecue au propane, glacières et espace prévu pour faire un feu à l’extérieur), ces logements insolites sont partiellement opaques, histoire d’assurer l’intimité des occupants.

hebergementlespiedssurterre.com

PHOTO: CLAUDE FORTIN

Refuge des randonneurs

Au plus grand plaisir des amateurs de plein air, pas moins de 100 km de pistes de randonnée sillonnent le Sentier des caps, dans la région de Charlevoix. En raquettes, on peut parcourir quotidiennement des circuits allant de 4 km jusqu’à 15 km, qui offrent par ailleurs de très beaux points de vue sur le fleuve et la montagne. Friands de ski de fond? On peut le pratiquer à partir du bureau d’accueil du secteur du Massif.

La mission première du Sentier des caps de Charlevoix est de rendre accessible le territoire naturel. Toutes les actions posées ici sont guidées par les principes du développement durable et la protection de l’environnement. Dans la mesure du possible, des matériaux environnants (pierres et arbres) ou récupérés sont utilisés pour construire et maintenir les aménagements.

sentierdescaps.com

PHOTO: ARIANE ARPIN-DELORME

Bonheurs en Équateur

Pour un dépaysement à faible empreinte écologique, on part à cheval aux alentours de la lagune de Quilotoa et on séjourne à l’écolodge du Black Sheep Inn. Le temps risque d’être un peu brumeux à cette altitude durant les mois d’hiver, mais les paysages majestueux valent le détour. Ne nous restera plus qu’à galoper parmi les quelque 60 volcans de l’Équateur (les plus connus étant le Cotopaxi et le Chimborazo). Sur la côte pacifique de l’Équateur (communément nommée la Route du Soleil) la température est agréable à longueur d’année, avec une moyenne de 20° C, ce qui la rend par ailleurs propice aux activités balnéaires et à la pratique du surf.

Ensuite, on se dirige dans un havre unique et respectueux de l’environnement, celui de la ferme biologique de Río Muchacho. Au cœur d’une nature luxuriante et d’un cadre paisible, on expérimente le yoga ou on apprend l’espagnol, mais surtout, on explore ce que la terre nous offre. Maîtrisant tous les aspects de la permaculture et de l’agriculture durable, la ferme propose plusieurs cours afin d’apporter une contribution directe et solide au rajeunissement de notre planète. On peut aussi participer à certains projets promouvant la prospérité des communautés de la vallée de Río Muchacho, dont profitent les familles locales.

blacksheepinn.com, riomuchacho.com

Se faire dorloter dans un spa scandinave

Dans les spas norvégiens, on trouve une grande diversité de bassins d’eau chaude, froide, voire glacée, et parfois aussi de chutes. En plus de profiter de ces environnements féeriques de fjords ou de forêts de pins, relaxer dans ces spas en hiver nous fait décrocher à coup sûr du quotidien. On n’a qu’à choisir parmi les nombreux établissements du groupe norvégien De Historiske, qui contribue à rendre le tourisme plus durable en veillant notamment à réduire le gaspillage alimentaire, à élaborer des menus en collaboration avec des fournisseurs locaux, à exploiter le chauffage géothermique et l’eau de mer, à proposer des vélos pour explorer la région, etc.

dehistoriske.com

Le dilemme aérien

Aujourd’hui, le transport aérien produirait jusqu’à 5 % de la totalité des émissions de GES dans le monde. Que pouvons-nous faire pour réduire notre empreinte écologique si on doit néanmoins y recourir?

  1. Choisir la classe économique: un plus grand nombre de passagers par appareil équivaut à moins d’émissions de GES.
  2. Éviter les sauts de puce et passer le plus de temps possible à destination.
  3. Prioriser autant que possible les trajets directs: moins d’escales signifie moins de décollages et d’atterrissages, qui utilisent beaucoup de carburant.
  4. Privilégier des compagnies aériennes munies de flottes récentes, donc plus économes en carburant. À ce propos, mentionnons les transporteurs Air Canada et KLM.
  5. Pour comparer environ 200 compagnies aériennes quant à leur bilan carbone, on visite le site atmosfair.de/en. Et pour acheter des crédits compensatoires de carbone, on consulte planetair.ca ou compensationco2.ca.

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