Des 380 participantes qui prendront part à la 19e édition, qui se déroule du 15 au 27 octobre 2019, deux femmes fortes, généreuses, en quête d’aventure et de dépassement de soi ont retenu notre attention. On parle ici de l’équipage #132, Soyara, composé des Québécoises Marie-Pierre Plante (44 ans) et Anouk Alarie (42 ans), toutes deux pilotes de ligne chez Air Transat.
Anouk Alarie et Marie-Pierre Plante.
On les a rejointes la veille de leur départ, alors que la fébrilité était à son comble.
Comment avez-vous entendu parler de la course?
Marie-Pier : Ça fait des années qu’on sait que ça existe et chacune de notre côté, on s’était fait offrir de participer avec d’autres amies, mais ça n’avait jamais adonné. En 2017, on soupait ensemble, Anouk et moi, et ça m’est revenu en tête, alors je lui ai proposé et elle a embarqué tout de suite.
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Qu’est-ce qui vous a attiré dans le Trophée Roses des Sables?
Anouk : Le défi d’essayer quelque chose de nouveau, car le rallye, le désert et le 4X4, ce sont des choses qu’on n’a jamais faites avant. Les causes aussi : les enfants, les femmes, le Club des petits déjeuners… Aussi, dans notre travail, on est tout le temps avec des hommes, alors il y avait l’aspect féminin du défi, de se dépasser, se supporter, s’entraider entre filles. Ça, c’était vraiment un élément attirant pour nous.
Pourquoi pensez-vous faire un bon duo?
M-P : On est habitué à travailler ensemble. Dans le cockpit, ça fait partie de notre métier de communiquer et d’être en accord. On a donc déjà une certaine complicité, autant en tant que collègues de travail qu’amies, alors je pense que ça va nous aider.
Depuis combien de temps vous préparez-vous pour ce défi?
A : Depuis juin 2017, mais avec l’intention de faire le rallye en 2018. Malheureusement, j’ai eu des problèmes de santé qui ont fait en sorte qu’on a dû repousser d’une année. Donc ça fait deux ans qu’on prépare ce défi.
Comment avez-vous procédé pour amasser l’argent nécessaire?
M-P : Tout le monde a un budget différent, mais nous, on s’était fixé un objectif de 25 000$. On a fait deux tirages, qui nous ont permis d’amasser la majorité de nos sous. L’an passé, c’était 1500$ en chèque cadeau Air Transat et ça nous a permis d’amasser environ 15 000$. Cette année, on a fait un tirage de 500$ en argent comptant, ce qui nous a permis d’amasser un autre 5 000$. Ensuite, on a fait une conférence avec Robert Piché et une association avec Les grandes crues, plus les dons de nos familles et les commandites.
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Quelle est votre plus grande crainte par rapport à cette expérience?
A : C’est sûr que c’est stressant, parce que c’est de l’inconnu. Mais après la première journée, on devrait avoir une meilleure idée de ce qui nous attend. Et en rencontrant les autres équipes qui en sont aussi à leur première expérience, on va se sentir moins seule et ça devrait nous rassurer.
Êtes-vous là pour gagner ou c’est davantage un défi personnel?
M-P : Honnêtement, c’est un défi personnel. Vu que c’est la première fois et qu’on ne sait pas à quoi s’attendre, l’objectif n’est pas de monter sur le podium... Mais tant mieux si on y arrive!
A : On ne veut pas se mettre la pression de performer. On veut s’amuser et vivre l’expérience avec les autres femmes, s’entraider… même si on est de nature compétitive dans les sports, au quotidien.
En terminant, que signifie votre nom d’équipe : Soyara?
M-P : Initialement, ça devait être Soraya, qui veut dire « la beauté des étoiles » en Arabe. Comme on travaille pour Air Transat et qu’il y a une étoile dans le logo, on s’est dit qu’on allait faire un petit clin d’œil à notre compagnie. Mais on a fait une petite dyslexie lorsqu’on a rempli nos papiers et Soraya est devenu Soyara. Ça ne veut plus rien dire, mais dans nos têtes, ça demeure « la beauté des étoiles ».
En bref...
Alors, serez-vous de la partie pour la 20 édition, en 2020?
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